Un décret signé le 6 août dernier suscite une vive polémique dans le pays. Pour cause, il confère à Nour El Fath Azali, fils du président Azali Assoumani, le pouvoir d’évaluer les ministères et sociétés d’État et de diriger toute cellule de gestion de crises sous la tutelle directe du président de la République.
Secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali devra désormais valider tous les arrêtés des exécutifs des gouverneurs et des ministres, sous peine de nullité avant publication au Journal officiel.
Pour Me Saïd Larifou, avocat et politicien en exil, cité par Rfi, « par ce décret de la honte, Azali attribue à son fils, qu’il a récemment nommé secrétaire général du gouvernement, des prérogatives présidentielles et constitutionnelles. Il a clairement concentré tous les pouvoirs et la gouvernance des Comores à sa famille ».
Alors que certains dénoncent « l’émergence d’un président bis », le gouvernement rejette fermement cette accusation.