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Ressortissant camerounais de 38 ans, et installé dans le Maryland, Eric Tano Tataw est poursuivi par un jury fédéral de Baltimore, de complot en vue de fournir un soutien matériel à des groupes séparatistes armés anglophones.
La justice américaine reproche également à ce dernier, d’avoir proféré des menaces visant à blesser ou à kidnapper des civils camerounais.
Éric Tataw se fait connaître sur les réseaux quand la crise prend une tournure violente et que des groupes prennent les armes pour revendiquer l’indépendance du Cameroun anglophone qu’ils appellent Ambazonie.
Colbert Nkwain, journaliste à Bamenda, se souvient : l’homme « est entré en scène en 2017. Il était l’un des leaders en exil, incitant et encourageant la jeunesse à agir et coordonnant des attaques, même depuis l’étranger. »
Eric Tataw relaie les appels aux « journées villes mortes » et au boycott des écoles gouvernementales. Il se fait connaître sous le pseudo « Garri Master », un nom de code choisi pour désigner des mutilations.
De plus, il collecte des fonds pour financer des attaques.
Mais depuis, sur le terrain, la donne a changé, l’influence des leaders en exil n’est désormais plus la même.
Dans le Maryland, s’il est reconnu coupable, Eric Tataw encourt quinze ans de prison pour le soutien matériel aux groupes armés plus cinq ans de prison pour chaque communication menaçante pour laquelle il sera jugé.
