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Sheikh Hasina, a démissionné. La Première ministre du Bangladesh a même quitté le pays ce lundi 5 août 2024 et s’est réfugiée en Inde après des semaines de manifestations violentes contre un système de quotas pour les emplois gouvernementaux. Ces manifestations se sont transformées en une contestation plus large de son règne de 15 ans.
Des milliers de manifestants ont pris d’assaut sa résidence officielle et d’autres bâtiments associés à son parti et à sa famille, menaçant de créer davantage d’instabilité dans cette nation déjà en crise.
Le chef militaire, le général Waker-uz-Zaman, a tenté de rassurer la population, déclarant qu’il travaillerait avec les politiciens de l’opposition et les dirigeants de la société civile pour former un gouvernement intérimaire. Il a également promis une enquête sur la répression meurtrière des manifestations étudiantes et a ordonné aux forces de sécurité de ne pas tirer sur la foule.
Après le départ de Hasina, des manifestants ont continué à saccager sa résidence officielle et la maison ancestrale de sa famille, incendiant les bureaux du parti au pouvoir et les chaînes de télévision pro-gouvernementales.
Hasina, âgée de 76 ans, a été élue pour un quatrième mandat consécutif lors d’un scrutin controversé en janvier, boycotté par ses principaux adversaires et critiqué par les États-Unis et le Royaume-Uni pour son manque de crédibilité.
Sous son règne, les relations avec les pays occidentaux se sont détériorées en raison de préoccupations concernant les violations des droits de l’homme et de la liberté de la presse.
Les troubles récents ont entraîné la fermeture d’écoles et d’universités à travers le pays, et les autorités ont imposé un couvre-feu pour tenter de rétablir l’ordre.
Au moins 95 personnes, dont 14 policiers, ont été tuées dans les affrontements de dimanche, et des milliers d’autres ont été arrêtées.
