Au Cameroun, le meurtre du petit Mathis, 6 ans, reste encore vivace dans les esprits. Ce denier a, faut-il le rappeler, été poignardé à mort, alors qu’il se trouvait chez lui à Yaoundé. Ceci, après une altercation entre son père et un autre homme.
Cet autre homme est lui-même le père d’une chanteuse, connue dans le pays, Lydol. Ce qui donne une dimension particulière au drame.
Dagobert Nwafo, vient d’être inculpé, ce mardi 27 mai, pour assassinat.
Dagobert Nwafo a passé sa première nuit à la prison centrale de Kondengui, renseigne RFI.
Une détention provisoire de six mois, jusqu’au 27 novembre en attendant son procès.
Selon le mandat signé par le juge d’instruction, Dagobert Nwafo, 47 ans, est inculpé pour « assassinat », ce qui induit la circonstance aggravante de la préméditation.
Après s’être disputé avec le père de Mathis, dans un bar, le prévenu serait allé chez lui prendre une arme blanche, un couteau pour ensuite se rendre chez son rival. C’est là qu’il aurait asséné les coups mortels à l’enfant.
Le drame a ému au Cameroun. Parce qu’un enfant est mort. Mais aussi parce qu’il pose la question de la violence et des lenteurs reprochées à la justice camerounaise.
Certains internautes se sont inquiétés en ligne de voir le dossier, comme d’autres, s’enliser.
Des mamans ont manifesté devant le commissariat où était gardé à vue Dagobert Nwafo.
L’artiste Lydol, très émue, s’était rapidement exprimée sur son compte Instagram, pour présenter ses condoléances à la famille, condamnant toute forme de violence quelles que soient les circonstances et en annulant par respect deux concerts fin mai et début juin à Yaoundé et Paris.