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Cameroun : le silence sur la mort « suspecte » d’un prêtre fait rougir

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Deux semaines environ après la disparition le 17 janvier, du célèbre animateur, Martinez Zogo, un assassinat sur lequel le père Jean-Jacques Ola Bébé s’était exprimé publiquement, ce dernier a été retrouvé mort à Yaoundé, à l’extérieur de son domicile. Et depuis lors, c’est un silence radio.

L’Ong Action des chrétiens pour l’abolition de la torture interpelle les autorités du Cameroun (Acat) s’inquiète du silence autour de la mort du prêtre, habitué des plateaux télé et des radios.

En effet, le 31 janvier, sur le plateau de l’émission « Boîte Noire » sur Mo’o Radio Tv, interrogé par le journaliste Paul Daizy Biya, le révérend Jean-Jacques Ola Bébé, affirme que « l’affaire Martinez Zogo » est entourée de « manipulations ».

Pour lui, de fausses informations circulent dans le but d’incriminer certaines personnes au détriment de la vérité.

Dans les deux jours qui suivent, rapporte RFI, Jean-Jacques Ola Bébé alerte ses proches. Il se dit « filé », se sent menacé. Au matin du vendredi 3 février, sa compagne reçoit un appel de la gendarmerie du quartier de Mimboman l’informant que le corps de Jean-Jacques Ola Bébé a été transporté à la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé. Il allait avoir 41 ans.

La famille et des membres de l’Église catholique orthodoxe byzantine à laquelle il appartenait attendent alors des jours et des jours avant de pouvoir voir le corps et l’identifier.

La levée du corps a lieu le 27 avril, près de douze semaines après le décès. Le rapport d’autopsie n’a pas été communiqué aux proches de Jean-Jacques Ola Bébé.  

Depuis ce décès survenu il y a près de huit mois, le porte-parole du bureau des droits humains de l’ONU Seif Magango, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, l’ONG Human Rights Watch et, plus récemment, l’Acat ont interpellé les autorités camerounaises, les appelant à faire preuve de transparence.




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