Au Cameroun, la nouvelle fait grincer des dents dans les rangs des défenseurs des droits humains. Il s’agit de la suspension de trois ONG pour une durée de trois mois. Mais aussi, l’interdiction de deux autres.
Il s’agit notamment de deux entités du Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac), l’Association charitable socio-culturelle du Cameroun ainsi que l’ONG Reach Out Cameroon basée à Buea, dans le sud-ouest du pays, qui sont notamment visées.
Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, a justifié la suspension de trois ONG et l’interdiction de deux autres.
Il a cité des soupçons de « financements illicites », évoquant également de possibles cas de « blanchiment de capitaux », ainsi que de « financement du terrorisme ».
« Cette décision n’a aucun fondement juridique. Ça n’a vraiment pas de raison d’être. Nous nous organisons pour réagir. Nous avions prévu des activités pour le 10 décembre, nous comptons les maintenir. Nous serons sur le terrain à partir de demain pour que les organisations soient toutes ensemble en solidarité au Redhac pour décrier, dénoncer cette décision et appeler à la protection des défenseurs des droits humains au Cameroun », dénonce Cyrille Rolande Béchon, directrice exécutive de l’ONG Nouveaux droits de l’homme au Cameroun.