Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié les chiffres actualisés des dettes des pays africains envers l’institution. En tête du classement, l’Égypte se distingue avec près de 9 milliards de dollars d’emprunts, suivie par le Kenya, l’Angola et la Côte d’Ivoire, qui affiche une dette de plus de 2,6 milliards de dollars au mois de mars 2025.
La Côte d’Ivoire, 4ᵉ pays africain le plus endetté auprès du FMI
Avec une dette stable entre février et mars 2025, la Côte d’Ivoire maintient sa position dans ce classement. Contrairement à l’Égypte, dont l’endettement a légèrement augmenté, le pays a réussi à stabiliser sa situation financière.
En bas de tableau, le Sénégal clôture ce top 10 avec plus d’un milliard de dollars de dette. Cependant, le pays est actuellement en conflit avec le FMI à la suite d’un scandale de dette cachée, ce qui complique encore sa situation économique.
Classement des pays africains les plus endettés auprès du FMI (mars 2025)
Rang | Pays | Dette (USD) au 26/03/2025 |
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1 | Égypte | 8 951 242 517 |
2 | Kenya | 3 022 009 900 |
3 | Angola | 2 839 508 338 |
4 | Côte d’Ivoire | 2 682 628 440 |
5 | Ghana | 2 491 174 000 |
6 | RDC | 1 789 100 000 |
7 | Éthiopie | 1 460 452 500 |
8 | Maroc | 1 206 350 000 |
9 | Cameroun | 1 182 660 000 |
10 | Sénégal | 1 057 053 750 |
Un poids historique qui freine le développement
L’endettement des pays africains auprès du FMI trouve son origine dans les crises économiques des années 1980 et 1990, caractérisées par la chute des prix des matières premières, l’augmentation des coûts de l’énergie et des déséquilibres budgétaires.
Pour répondre à ces difficultés, le FMI a mis en place des programmes d’ajustement structurel (PAS), conditionnant son aide financière à des réformes strictes :
✔ Dévaluation des monnaies
✔ Réduction des dépenses publiques
✔ Ouverture des marchés
Si ces mesures visaient à stabiliser les économies, elles ont souvent aggravé la dépendance des États à l’endettement international. Aujourd’hui encore, de nombreux pays africains se retrouvent contraints par les exigences du FMI, limitant leur marge de manœuvre pour investir dans leur propre développement.
Alors que l’Afrique cherche à renforcer son autonomie économique, la question de la gestion de la dette et des alternatives de financement demeure un enjeu crucial pour l’avenir du continent.