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Malgré les progrès réalisés en matière de libre circulation, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) demeure confrontée à de nombreux obstacles entravant le commerce entre ses États membres. Ces entraves, à la fois tarifaires et non tarifaires, constituent de véritables freins à l’intégration économique régionale.
Selon Mouhamadou Lamine Dia, coordonnateur sénégalais du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), les barrières non tarifaires sont particulièrement problématiques. Il cite notamment « les procédures douanières complexes, les inspections multiples et des réglementations incohérentes ». Ces contraintes pèsent lourdement sur la circulation des produits agricoles et d’élevage, provoquant des écarts de prix considérables d’un pays à l’autre. Ainsi, un produit vendu à 10 000 francs CFA dans un État peut valoir plus du double au-delà des frontières, en raison des coûts cumulés de transport, des lenteurs administratives et des marges appliquées.
Face à cette situation, la CEDEAO entend réagir de manière décisive. Réunis à Abuja lors de leur 67ᵉ sommet ordinaire le 22 juin 2025, les chefs d’État et de gouvernement de la région ont exprimé leur préoccupation face à la persistance de barrières le long des corridors commerciaux.
Dans leur déclaration finale, ils ont exigé la levée complète des obstacles freinant la libre circulation des biens. Ils ont également appelé à la mise en œuvre du Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT), un outil numérique censé fluidifier les échanges au sein de l’espace CEDEAO.
Enfin, les dirigeants ont exhorté la Commission de la CEDEAO à soutenir activement les États membres dans cette dynamique d’ouverture commerciale et de transparence logistique.
