La coopération militaire entre la Côte d’Ivoire et les États-Unis semble marquer un coup d’arrêt depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Alors que ce partenariat avait pris un nouvel élan avant son élection, les réformes engagées par son administration suscitent des inquiétudes à Abidjan, où l’on s’interroge sur l’avenir de cette collaboration stratégique.
Un programme de formation militaire au ralenti
Le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a récemment exprimé ses préoccupations concernant la formation des forces armées ivoiriennes par les États-Unis. Selon lui, ce programme a subi un ralentissement notable, en raison de directives en provenance de Washington.
Lors d’un entretien avec le Commandant des forces américaines pour l’Afrique, le ministre ivoirien a fait part de ses interrogations sur l’évolution de cette coopération. Il a toutefois reçu des assurances sur le maintien du partenariat. « Il m’a rassuré en affirmant que la Côte d’Ivoire demeure un pays clé et que la coopération devrait se poursuivre normalement après une rapide évaluation. », a-t-il déclaré à RFI.
Une réorientation stratégique américaine en Afrique de l’Ouest
Face aux difficultés rencontrées dans le Sahel, où leur présence militaire est progressivement réduite, les États-Unis ont entrepris une révision de leur stratégie sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Washington cherche ainsi à nouer de nouveaux partenariats avec des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana, afin de mieux lutter contre le terrorisme et d’optimiser leur présence dans la région.
L’un des axes envisagés consistait à installer des bases militaires dans ces pays afin de renforcer la lutte antiterroriste et d’assurer une couverture stratégique plus efficace. Toutefois, ce projet reste encore à un stade préliminaire, les discussions étant toujours en cours avec les gouvernements concernés.
Alors que la Côte d’Ivoire demeure un partenaire clé pour les États-Unis en Afrique de l’Ouest, le flou entourant l’évolution de cette coopération militaire suscite des interrogations à Abidjan.