L’armée nord-coréenne a annoncé mercredi qu’elle se préparait à « fermer et bloquer définitivement la frontière sud » avec la Corée du Sud, et a informé les forces américaines afin d’éviter tout affrontement accidentel.
Dans son communiqué, Pyongyang a déclaré qu’il allait « couper les routes et chemins de fer » qui auraient pu, à terme, faciliter les échanges entre les deux Corées.
Bien que la Corée du Nord ait qualifié cette initiative de « grande mesure militaire », un analyste a suggéré qu’il s’agissait probablement de la poursuite d’une stratégie déjà en cours depuis un certain temps.
Les relations intercoréennes sont au plus bas depuis des années. Pyongyang a fermé les agences en charge de la réunification et a désigné la Corée du Sud comme son « ennemi principal ».
Le régime, qui possède l’arme nucléaire, a prévu d’annuler un accord intercoréen historique signé en 1991 lors d’une réunion parlementaire clé, qui s’est achevée mardi. Cet effort fait partie de la stratégie de Kim Jong Un pour définir officiellement le Sud comme un État ennemi.
Cependant, un rapport publié mercredi par les médias d’État, annonçant la nomination d’un nouveau ministre de la Défense, n’a pas fait mention de l’annulation de cet accord.
Quelques heures plus tard, l’armée nord-coréenne a toutefois révélé qu’elle préparait « une mesure militaire substantielle » visant à « couper complètement les routes et chemins de fer reliant la République de Corée (Corée du Sud N.D.L.R) » et à renforcer les zones frontalières avec des infrastructures défensives renforcées.
Elle a ajouté qu’un message avait été transmis aux forces américaines mercredi matin pour « prévenir toute erreur de jugement et tout incident accidentel » lié à ces travaux de fortification dans la zone frontalière sud.
Il faut souligner que la suite des élections présidentielles américaines pourraient influencer grandement leur décision.