Le président ivoirien Alassane Ouattara fait l’objet d’une requête déposée au Conseil constitutionnel par Dr Ousmane Camara, président du mouvement Alternative Nouvelle Génération. Ce dernier conteste la légitimité de la nationalité ivoirienne du chef de l’État, l’accusant de bénéficier indûment de cette qualité sans avoir officiellement renoncé à une autre nationalité.
Selon Dr Camara, un communiqué du FMI daté du 1er novembre 1984 mentionne la nationalité burkinabè de M. Ouattara. Or, aucune preuve publique de sa renonciation à cette nationalité n’aurait été fournie depuis 1985, année où il aurait commencé à jouir de la nationalité ivoirienne1 .
Il affirme qu’avant cette date, toutes les institutions et documents officiels le reconnaissaient comme Burkinabè. Bien qu’il soit né à Dimbokro et se revendique Ivoirien de naissance, le requérant s’interroge : à quel moment a-t-il acquis la nationalité burkinabè, et surtout, quand y a-t-il renoncé pour prétendre à l’exclusivité de la nationalité ivoirienne ?
Dr Camara estime que cette situation pourrait constituer une violation de l’article 55 de la Constitution, qui interdit la double nationalité pour les candidats à la présidence. Il appelle donc le Conseil constitutionnel à faire preuve d’impartialité, rappelant que Tidjane Thiam a été écarté du processus électoral pour des raisons similaires. « Tous les Ivoiriens doivent être égaux devant la loi », martèle-t-il1 .