Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, rejette les critiques de l’opposition selon lesquelles l’absence de certaines figures politiques majeures rendrait la prochaine présidentielle non inclusive. Pour lui, cette vision est infondée.
Radiés de la liste électorale, des personnalités comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Tidjane Thiam et Guillaume Soro ne pourront pas se présenter au scrutin. Mais selon le président de la CEI, cela ne suffit pas à qualifier l’élection d’exclusive. « Une élection, par nature, est une compétition régie par des règles. Ceux qui ne remplissent pas les conditions sont écartés », a-t-il affirmé, citant notamment l’âge légal ou la nationalité comme critères éliminatoires.
Selon lui, la notion d’« élection inclusive » a été déformée. À l’origine, il s’agissait de garantir une participation équitable de citoyens non exclus par la loi, comme les personnes handicapées, mais souvent oubliées dans l’organisation pratique des scrutins.
Concernant le cas de Tidjane Thiam, Coulibaly-Kuibiert rappelle que son nom figurait initialement sur la liste électorale provisoire. Ce n’est qu’après une décision de justice contestant sa nationalité ivoirienne que la CEI a procédé à sa radiation, conformément aux textes en vigueur. « Nous n’agissons pas de façon arbitraire, nous exécutons les décisions judiciaires », a-t-il insisté.
Sauf évolution politique majeure, Tidjane Thiam ne pourra pas réintégrer le fichier électoral avant octobre 2025. D’ici là, la CEI exclut toute nouvelle révision de la liste électorale.