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Jean-Louis Billon, ancien ministre et homme d’affaires influent, a officiellement déclaré sa candidature à la présidentielle de 2025. Ce choix audacieux a déclenché une crise interne majeure au sein du PDCI-RDA, où une fracture s’accentue entre les partisans de Billon et ceux du bureau dirigeant, fortement acquis à Tidjane Thiam.
Une candidature perçue comme une provocation
L’annonce publique de Billon a été interprétée comme un acte de défi envers la direction du parti. Son activisme hors des cadres traditionnels agace les dirigeants, qui ont convoqué l’ancien ministre devant le Conseil de discipline. Accusé de porter atteinte à l’unité du parti et de désobéir aux consignes internes, Billon a demandé l’accès complet au dossier pour préparer sa défense.
Malgré les critiques et le risque de sanctions internes, il reste ferme : « Je serai candidat », a-t-il affirmé à ses partisans, répondant ainsi aux pressions croissantes au sein du PDCI-RDA.
La question de la candidature unique
Pour de nombreux observateurs, la direction du parti semble avoir choisi Tidjane Thiam comme candidat officiel. Cette décision, soutenue notamment par le porte-parole Soumaila Bredoumy Kouassi, place Billon dans une position délicate. Son maintien dans la course pourrait le conduire à des sanctions, voire à une exclusion, rappelant le précédent de Kouadio Konan Bertin (KKB) en 2020, qui avait quitté le PDCI pour se présenter en indépendant.
Vers une candidature indépendante ?
L’attitude de Billon laisse entrevoir la possibilité d’un départ du parti. Avec ses réseaux internationaux solides et une base locale influente, il pourrait envisager une candidature indépendante, mettant en danger l’unité et les performances électorales du PDCI-RDA.
Certains analystes s’interrogent : Billon agit-il seul ou bénéficie-t-il du soutien discret d’acteurs externes cherchant à affaiblir le parti ? Cette hypothèse alimente les spéculations sur une stratégie politique plus large.
Un test pour l’avenir du PDCI-RDA
Cette crise représente un moment crucial pour le PDCI-RDA, qui doit jongler entre la gestion des ambitions internes et la préservation de son unité. Quant à Billon, son insistance à maintenir sa candidature témoigne de sa détermination, mais ouvre également la voie à un combat politique acharné dont l’issue reste incertaine.
