En Côte d’Ivoire, les autorités ont saisi plus de 1 000 tonnes de cacao qui étaient clandestinement acheminées vers la Guinée.
Comment endiguer la contrebande de cacao ivoirien ? La question devient de plus en plus pressante, alors que la nouvelle campagne vient de débuter ce mois-ci, dans un contexte où les fèves sont devenues une ressource précieuse pour l’État, les producteurs et les contrebandiers.
En effet, les autorités ivoiriennes ont intercepté 33 camions transportant du cacao à la frontière guinéenne, d’après des informations relayées par Reuters.
Cela représente environ 1 100 tonnes de fèves destinées à être illégalement exportées vers Conakry, la capitale de la Guinée.
Ce trafic réduit les volumes de cacao enregistrés dans les ports ivoiriens, qui s’élevaient au 6 octobre à seulement 13 000 tonnes, une baisse de 74 % par rapport à l’année précédente.
Le phénomène de contrebande qui affecte la Côte d’Ivoire touche également le Ghana, le deuxième plus grand producteur mondial de cacao. La principale raison reste la même : la différence de prix du kilogramme de fève entre les deux pays.
En effet, la Guinée, avec un système libéral de commercialisation du cacao, permet à ses producteurs de vendre leurs produits à un prix plus élevé que celui pratiqué en Côte d’Ivoire.
Selon des sources locales, en septembre dernier, le prix du cacao en Guinée variait entre 45 000 GNF (environ 3 000 FCFA) et 60 000 GNF (environ 4 000 FCFA), alors qu’en Côte d’Ivoire et au Ghana, où un système de prix garanti est en place, le prix était fixé à 1 800 FCFA par kilogramme.
Les observateurs notent que, outre la Guinée, des fèves de cacao ivoiriennes sont également acheminées illicitement vers le Libéria, un autre pays voisin.