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La question du nombre de réfugiés burkinabè en Côte d’Ivoire alimente régulièrement les débats sur les réseaux sociaux, souvent sur fond de tensions entre internautes des deux pays. Lors de la cérémonie de remise du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la Paix, le président Alassane Ouattara a levé toute ambiguïté sur le sujet.
À cette occasion, le chef de l’État ivoirien a salué l’hospitalité de son pays et sa tradition d’accueil. Il a déclaré : « La Côte d’Ivoire fait de la solidarité agissante un principe de vie. C’est ainsi que nous accueillons aujourd’hui près de 80 000 réfugiés venus du Burkina Faso dans le nord du pays, fuyant les violences terroristes. »
Les deux nations partagent une frontière de plus de 500 km, marquée par des échanges constants mais aussi par des tensions. Certaines localités sont si proches que les communautés vivent pratiquement de part et d’autre sans distinction nette. Toutefois, des conflits frontaliers ont déjà conduit à l’arrestation d’agents de sécurité, alimentant une méfiance mutuelle.
Les relations diplomatiques entre Abidjan et Ouagadougou se sont d’ailleurs tendues depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso. Ce dernier accuse régulièrement la Côte d’Ivoire de complicité avec des groupes terroristes et des forces françaises, dans le cadre d’un supposé projet de déstabilisation.
Malgré ce climat tendu, Alassane Ouattara a réaffirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire en faveur de la paix : « Nous continuerons à faire vivre les valeurs de paix et de solidarité chères au président Félix Houphouët-Boigny, pour bâtir un monde fondé sur la fraternité, la justice et la tolérance. »
