En Côte d’Ivoire, des milliers de citoyens sont victimes d’escroqueries en ligne liées à des prêts. Attirés par des offres séduisantes, ils se retrouvent piégés dans un cycle d’endettement. Derrière ces pratiques frauduleuses se cachent des réseaux organisés qui exploitent les nouvelles technologies pour soutirer de l’argent. Une enquête s’intéresse à ce phénomène en pleine expansion dans le pays.
Crédits express : l’escroquerie qui touche des milliers de personnes en Côte d’Ivoire
La plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) a reçu des centaines de plaintes de particuliers ayant sollicité des prêts en ligne. Ces victimes, souvent économiquement vulnérables, sont facilement dupées. Selon leurs témoignages, leurs agresseurs suivent un mode opératoire bien établi : des offres alléchantes, des taux d’intérêt déguisés, des frais cachés exorbitants et des méthodes de recouvrement agressives.
Des plateformes frauduleuses telles que « OZZΥΜΟΝΕΥ », « CASHARROW » ou « CRÉDIT CORNET » ont développé des algorithmes sophistiqués pour séduire les emprunteurs et les piéger. Une fois le prêt accordé, les taux d’intérêt grimpent en flèche, rendant les remboursements impossibles, et les harcèlements ne cessent. Les victimes se retrouvent ainsi à rembourser plusieurs fois le montant initial emprunté, sous la menace de voir leurs proches menacés.
Une enquête approfondie menée par la PLCC et le Laboratoire de criminalistique numérique de Côte d’Ivoire a permis de démanteler une partie de ce vaste réseau. Des arrestations ont été effectuées, révélant des mécanismes frauduleux complexes. Ces réseaux criminels utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées pour tromper leurs victimes et blanchir l’argent acquis illégalement.
Cette situation entraîne chez les victimes du stress, de l’anxiété et un sentiment d’isolement. Face à cette menace croissante, les autorités ivoiriennes renforcent leurs efforts. De nombreuses campagnes de sensibilisation sont mises en place pour informer le public sur les dangers des prêts en ligne. La PLCC collabore étroitement avec les opérateurs de téléphonie mobile et les banques pour mieux réguler ce secteur.