Exclu de la liste électorale définitive publiée par la Commission Électorale Indépendante (CEI), Tidjane Thiam a décidé de porter son cas devant le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, invoquant une violation de ses droits civils et politiques.
Une exclusion liée à sa double nationalité La radiation de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, avait été annoncée par la justice ivoirienne en avril 2025. Motif invoqué : l’homme politique possédait encore la nationalité française au moment de son inscription sur les listes électorales, ce que la Constitution ivoirienne ne permet pas.
Bien que Thiam ait depuis renoncé à sa nationalité française et que le ministère de la Justice ait reconnu sa nationalité ivoirienne de manière « indiscutable », la procédure initiale d’enrôlement, jugée non conforme, a justifié son exclusion définitive de la liste publiée par la CEI.
Une opposition écartée du processus électoral Comme Tidjane Thiam, plusieurs autres figures majeures de l’opposition ivoirienne — Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé — sont également absentes de cette liste, en raison de condamnations judiciaires antérieures. Aucun des quatre ne pourra donc être candidat, ni voter lors de la présidentielle d’octobre 2025.
L’appel à des élections inclusives L’opposition dénonce une élection verrouillée et réclame une révision exceptionnelle de la liste électorale afin de garantir une participation plus large des électeurs. Mais la CEI, par la voix de son président Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a confirmé que la liste électorale définitive est close et qu’aucune modification ne sera faite avant le scrutin.
Face à cette impasse, Tidjane Thiam a décidé de saisir les instances internationales, espérant que le Comité des droits de l’homme de l’ONU reconnaîtra une atteinte à ses droits fondamentaux.