C’est une scène qui laisse un goût amer. Dans la région de Bouna, les forces de l’ordre ont découvert, jeudi dernier, une importante quantité de munitions et de cannabis lors d’une opération dans le village d’Olitéon.
Deux individus, désormais au centre de cette affaire, avaient dissimulé 443 cartouches de calibre 12 et 5,7 kilogrammes de cannabis dans leurs domiciles.
Tout a commencé par un appel anonyme, un cri d’alerte qui a poussé le parquet de Bouna à ordonner une perquisition. Ce qui a suivi est inquiétant : des armes et des drogues, symboles d’un trafic qui gangrène la région. Les deux suspects, avouant les faits, auraient fait passer ces produits du Ghana pour les revendre dans le Bounkani et même au-delà.
Cette saisie met en lumière une dure réalité : la fragilité des frontières et la facilité avec laquelle ces réseaux opèrent. Malgré les efforts des forces de l’ordre, la menace persiste, et ces révélations rappellent que derrière chaque opération réussie, il y a des failles qu’il faut combler.
Si la population de Bouna salue le travail des gendarmes, c’est avec une inquiétude grandissante qu’elle regarde l’avenir. Jusqu’où s’étend ce réseau ? Combien d’autres cargaisons passent encore sous le radar ? Les autorités promettent de poursuivre les investigations, mais pour beaucoup, cette affaire laisse une ombre sur leur sentiment de sécurité.