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Côte d’Ivoire: Le quotidien de la mission des soldats français sur 900 hommes.

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Née sur les cendres de la Licorne, la force française en Côte d’Ivoire a une vocation désormais internationale.

Soldats français en Côte d’Ivoire : Le quotidien et la mission des 900 hommes
Elle est nichée dans la commune aéroportuaire de Port-Bouët avec un effectif de 900 hommes. La base militaire fait 230 hectares, comprend 203 logements et abrite 130 familles. Bienvenue à la Force française en Côte d’Ivoire (Ffci) ! àne pas confondre avec le 43e Bataillon d’infanterie et marine (Bima), ni à la Licorne. Le Ffci occupe le site de l’ex-43eBima, mais son champ de projection est bien plus vaste.

Plus larges ses missions, également. « Nous ne sommes pas dédiés à la Côte d’Ivoire, contrairement à la Licorne et aux troupes françaises qui étaient centrées sur la Côte d’Ivoire d’avant la crise. Nous, nous sommes positionnés en Côte d’Ivoire, mais notre vocation est beaucoup plus large, en terme de missions», explique le commandant de cette force interarmes, le colonel français Philippe du Chaxel. Désormais, la Ffci couvre l’Afrique de l’ouest et de l’Est, de la Mauritanie au Burundi, en passant par les deux Congo.

D’un effectif de 350 hommes que comptait la force Licorne, la Ffci a connu une montée en puissance depuis 2015 grâce à l’arrivée de détachements successifs, afin de répondre à ses nouvelles missions. Elle pourrait atteindre 950 hommes à l’horizon 2024. Ses 900 hommes forment ce qu’on appelle «une réserve opérative». C’est-à-dire, qu’ils doivent être prêts à planifier et à participer à une opération. Les exercices de préparation incluant des campagnes de tirs sont donc réguliers chez les hommes du commandant Philippe du Chaxel.

Ses troupes soutiennent également les opérations des pays partenaires. Ce qui amène à des sorties de terrain au quotidien. Les entraînements, comme les simulations, sont légion. Cycliques, routinières ou ponctuelles, les opérations sont donc de nature très variées. Elles vont des opérations touraco (exercices aériens avec largage de parachutistes), aux Puma (exercice amphibie à bord de navires), en passant par les convois logistiques.

Arrivé à l’été 2017, Philippe du Chaxel, lui, achève sa mission de deux ans. En juillet prochain, il passera la relève. La relève, c’est le maître-mot sur cette base militaire. Le renouvèlement se fait tous les quatre mois. Et il concerne 800 éléments avec leurs armes. Cela donne lieu parfois à des convois géants. Il y a deux jours, le colonel du Chaxel a choisi de sortir la réserve opérative de sa réserve. Car en février, dernier, une vague de relèves militaires normales avait fait des vagues. Des rumeurs avaient vite circulé sur les réseaux sociaux dénonçant un vent de « recolonisation ».

Aériennes, terrestres ou marines, toutes les opérations associent, selon l’officier français, les Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci). Faci et Ffci ont couramment des exercices conjoints de tirs, de patrouilles, d’entraînement, ainsi que des formations dans le cadre de partenariats militaires. « Pas un pas sans les Faci » ! C’est le mot d’ordre de ce commandant Philippe Chaxel dont le grand père a vécu longtemps à Sassandra. Pas une intervention sans l’accord du gouvernement ivoirien, non plus. «La seule opération qu’on ferait, avec ou sans la permission du gouvernement, c’est d’évacuer nos ressortissants, s’ils étaient menacés », concède l’officier français. Mais ce cas de figure est régi par les accords militaires de partenariat entre les deux pays.

La base de Port-Bouët abritait le dispositif du programme de renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (Recamp). Ce dispositif a été reversé à la Barkhane. Opération créée en 2015, pour lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans la région du Sahel, Barkhane est présente au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Mais les militaires français escortent régulièrement du matériel logistique d’Abidjan vers Gao, au Mali.

La Ffci est ce qu’on appelle une base opérationnelle avancée. Outre la Côte d’Ivoire, la France en dispose à Djibouti et aux Emirats-arabes unis. Toutes ses opérations militaires reposent sur des traités de coopération et de défense avec les différents pays hôtes.




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