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Danièle Henkel : l’autodidacte marocaine reine des produits de beauté

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Daniele-Henkel

« Mon identité, je la veux universelle. »

Danièle Henkel est née au Maroc en 1956 à Oujda. Elle est la fille d’une juive marocaine et d’un Allemand, un militaire qu’elle n’a pas connu puisque porté disparu. Elle vit aujourd’hui au Canada où elle gère une société spécialisée dans le bien être, la santé et les produits de beauté.

Une vraie success-story d’une vraie autodicacte. de la fondatrice qui a même raconté dans son parcours dans un livre « Quand l’intuition trace la route ».

La gamme de ses services est multiple. Elle n’a qu’un seul objectif : rendre les fammes plus belles sans les faire souffrir ni les ruiner… Tout un programme !

Elle propose donc des solutions non chirurgicales, des produits cosmétiques naturels. Elle a aussi monté un laboratoire de « diagnostic d’hypersensibilité alimentaire », plus pointu qu’un test d’allergie classique…

Sa conviction : « le corps est un temple sacré qu’il faut préserver psychologiquement et physiquement ».

Son premier grand succès a été un gant exfoliant naturel nommé Renaissance. Fort de ce succès, elle a accepté d’être un des cinq juges d’une émission de téléréalité sur l’investissement. « J’ai dit aux producteurs de l’émission: ne me demandez pas d’être quelqu’un d’autre que moi. Si j’ai quelque chose à dire, je vais le dire. Grâce à cette émission, j’ai retrouvé des gens que j’avais perdus de vue depuis des années et ce qui m’a le plus fait plaisir, c’est qu’ils m’ont tous dit que je n’avais pas changé d’un iota.»

Danièle Henkel a passé les premières années de sa vie à Oran avant de rejoindre à l’âge de 6 ans l’Algérie. Sa mère, Eliane Zenati, était une femme d’affaires illettrée qui travaillait comme femme de ménage pour la propriétaire d’une boulangerie au Maroc, laquelle propriétaire lui a légué son commerce à sa mort.

Son frère décide de la marier à l’un de ses amis, un haut fonctionnaire responsable de la Société nationale du traitement des eaux.

Elle accepte. Le couple a quatre enfants. En 1977,  jeune mère de 21 ans, elle commence sa brillante ascension professionnelle en devenant secrétaire de direction chez Pullman Kellogg, une multinationale américaine.

Elle entre ensuite au consulat des États-Unis où elle s’occupe des relations diplomatiques.

1988 est un tournant dans sa vie. Contre l’avis de son époux et de sa mère, elle choisit de s’installer au Canada. Un an plus tôt, elle a eu un coup de foudre pour ce pays lors d’un séminaire.

Le 8 janvier 1990, inquiète par la montée de l’intégrisme en Algérie, elle débarque Montréal avec son mari et sa fille aînée. Elle a 34 ans, et elle galère. Elle n’a pas d’argent et pas de job. Elle habite le sous-sol d’un immeuble, pense souvent au reste de sa famille restée en Algérie…

«Je vivais avec ma mère, mon mari, mes quatre enfants, mon demi-frère et sa famille que j’avais fait venir. J’ai suivi des cours d’agent immobilier, participé à un concours d’agent de commerce lancé par le gouvernement, organisé une mission en Chine. Moi, la petite, je voyais grand. Je me disais: tout est possible, continue ton chemin, ne lâche pas. Et si je n’avais qu’un seul message à transmettre aux femmes qui veulent se lancer en affaires, ce serait: avance, n’aie pas peur. T’es bonne, t’es forte, t’es capable. C’est ce que ma maman m’a toujours dit et j’ai bien fait de l’écouter.»

Elle arrive à trouver un poste au centre de services communautaire, puis devient secrétaire de direction chez Claudel Lingerie. Elle arrive à loger sa famille banlieue pour sa famille réunie.

Danièle Henkel connait pas mal de galères. Elle survit en vendant des produits Tupperware mais en 1995, elle sait que sa chance viendra d’elle, de son audace à monter une affaire.

Epuisée, elle a une idée lumineuse en pensant sous sa douche au hammam. Elle imagine son fameux gant Renaissance. Sans financement, elle en commande 2 000, en Chine puis au Maroc, pour tester le marché qu’elle vend elle même en faisant du porte-à-porte auprès des centres d’esthétique !

Elle gagne très vite confortablement sa vie qui change du jour au lendemain. En 1999, Danièle Henkel reçoit le prix de l’entrepreneure de l’année décerné par le Réseau des femmes d’affaires du Québec.

Sûre d’elle et de ses projets, elle fonde alors Les Entreprises Danièle Henkel Inc. En 2009, la société signe avec le groupe français LPG, leader des traitements non chirurgicaux, pour la distribution de leur technologie au Canada. L’entreprise sera couronnée « PME familiale de l’année » au Québec en 2012. La même année, cette entreprise réalise un chiffre d’affaires d’environ 5 millions de dollars.

Malgré ce succès, elle n’a pas oublié pour autant d’où elle vient. « L’amour est mon moteur. Une force incroyable qui nous permet de percevoir la souffrance et la joie. Pour se définir en tant qu’être humain, on a besoin des autres, il faut travailler main dans la main. »

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