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Dans la nuit du 25 au 26 mai 1963, 32 chefs d’État et de gouvernements africains signent la charte de l’unité africaine. Ainsi vit le jour l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’Union africaine telle que nous la connaissons aujourd’hui. Voici 60 ans jour pour jour, où en est la solidarité de l’Afrique et le combat contre le colonialisme ?
A Addis-Abeba, les trente premiers signataires de la Charte créant l’Organisation de l’unité africaine (OUA) étaient : Algérie, Burundi, Cameroun, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville, Côte d’Ivoire, Dahomey, Éthiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Libye, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, République arabe unie, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tanganyika, Tchad, Togo, Tunisie.
Dans la fièvre des indépendances, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) incarnait la vision panafricaine d’une Afrique unie, libre et en pleine possession de sa propre destinée.
Inspirée et présidée par l’empereur Haïlé Sélassié Iᵉʳ, l’Organisation de l’unité africaine a été dissoute le 9 juillet 2002, et remplacée par l’Union africaine (UA) suite à une décision prise en septembre 1999 par l’organisation pionnière, l’OUA. L’idée était de mettre en place une nouvelle organisation continentale à l’effet de consolider les acquis.
« Cette union, nous devons la réaliser, sans sacrifier nécessairement nos diverses souverainetés, grandes ou petites. Nous devons nous unir afin de réaliser la libération intégrale de notre continent », rêvait le président ghanéen d’alors, Kwame Nkrumah, lors de la création de l’OUA. Qu’est devenu ce rêve aujourd’hui ?
« En 1963, le rêve des pères fondateurs de l’OUA était de conduire le continent vers les États-Unis d’Afrique, précise Denise Époté, journaliste camerounaise et Directrice Afrique de TV5 Monde. Plus de 45 ans après, le rêve n’est pas toujours concrétisé ».
Antoine Glaser, journaliste et écrivain français interrogé par TV5 monde, craint que « sur la scène internationale, l’Union Africaine soit utilisée pour servir les intérêts des grandes puissances. On voit très bien à quel point l’Union Africaine n’a pas de réelle stratégie politique et de défense militaire ».
