La campagne pour les élections générales du 9 octobre a débuté samedi 24 août au Mozambique. Le Frelimo, parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, affrontera la Renamo, le principal parti d’opposition, qui trouve ses origines dans une ancienne rébellion anticommuniste.
Cependant, le candidat indépendant Venâncio Mondlane pourrait bouleverser la donne. Parmi les sujets clés qui animeront les débats électoraux figurent les inégalités sociales et la gestion du conflit à Cabo Delgado.
Alors que le Frelimo a jusqu’à présent refusé de négocier avec les groupes jihadistes, préférant une approche militaire, l’opposition, de son côté, prône le dialogue et insiste sur l’importance de s’attaquer aux causes sociales de l’insurrection.
Les salaires et le coût de la vie seront également des thèmes centraux de la campagne, dans un contexte où les inégalités entre les populations rurales et les élites urbaines continuent de se creuser au Mozambique.
L’actuel président, Filipe Nyusi, en poste depuis 2015, ne pouvant briguer un nouveau mandat, le Frelimo a choisi Daniel Chapo comme candidat pour lui succéder.
La Renamo, quant à elle, sera représentée par Ossufo Momade, son leader actuel.
Venâncio Mondlane, troisième candidat indépendant, pourrait également bouleverser l’ordre établi. Représentant l’espoir d’un changement politique, il est perçu par certains analystes comme une potentielle « surprise » de cette élection.
Le 9 octobre, les Mozambicains éliront non seulement leur président, mais aussi leurs parlementaires et leurs représentants provinciaux.