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Nécrologie: la littérature africaine perd l’un de ses géants

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L’écrivain kényan Ngugi wa Thiong’o, considéré comme l’un des plus grands romanciers africains de langue anglaise, est décédé ce jeudi à Nairobi à l’âge de 86 ans.

Hospitalisé depuis plusieurs semaines dans un établissement de la capitale kényane, Ngugi wa Thiong’o s’est éteint des suites d’une maladie, selon ses proches.

Né en 1938 à Limuru, dans le centre du Kenya, sous le nom de James Ngugi, il s’est imposé sur la scène littéraire africaine dès les années 1960 avec des œuvres emblématiques comme Weep Not, Child (1964), The River Between (1965), A Grain of Wheat (1967) et Petals of Blood (1977). Auteur prolifique — romancier, essayiste, dramaturge et professeur — il était également un fervent défenseur des langues africaines. À partir des années 1980, il choisit d’écrire principalement en kikuyu, renonçant à l’anglais pour marquer son engagement anticolonial.

Son militantisme lui valut la prison sous le régime autoritaire de Daniel Arap Moi. Contraint à l’exil, il s’installe aux États-Unis, où il enseigne dans plusieurs établissements prestigieux, notamment à l’Université de Californie à Irvine.

Traduit dans de nombreuses langues, son œuvre a marqué des générations d’écrivains et de penseurs africains. L’annonce de sa disparition a suscité une vague d’émotion au Kenya et à travers le continent. Les autorités kényanes ont annoncé qu’un hommage national lui serait prochainement rendu, en reconnaissance de son immense contribution à la littérature et à la pensée africaine.




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