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Des migrants éthiopiens massacrés aux frontières de l’Arabie Saoudite ?

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Entre mars 2022 et juin 2023, au moins 655 migrants éthiopiens qui tentaient d’entrée en Arabie Saoudite auraient été exécutés par des gardes-frontières saoudiens, selon un rapport de Human Rights Watch rendu public ce lundi 21 août.

L’organisation internationale non gouvernementale a établi ce rapport sur la base des entretiens avec quelques dizaines de migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen en passant par la « route de l’Est » reliant la corne de l’Afrique au Golfe. Des images satellites montrant plusieurs sites funéraires, des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources » ont corroboré leurs déclarations.

D’après ces témoins, il aurait été question d’armes explosives et de tirs à bout portant.

Human Rights Watch lance dans son document un appel à Ryad pour « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’Organisation des Nations Unies à enquêter sur ces allégations.

Quelques heures après la publication de ce rapport, le gouvernement éthiopien a annoncé, mardi 22 août, l’ouverture d’une enquête conjointe avec l’Arabie saoudite.

« Il est fortement conseillé de faire preuve de la plus grande retenue et de ne pas faire de spéculations inutiles jusqu’à ce que l’enquête soit terminée », a prévenu le ministère des Affaires étrangères éthiopien dans un communiqué faisant suite à ce rapport accablant de Human Rights Watch.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Arabie saoudite a réfuté ces accusations qui « sont infondées et ne reposent pas sur des sources fiables », selon une source gouvernementale citée par Rfi.

L’Union européenne a salué l’annonce de cette enquête, en promettant par la voix d’un porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, l’étude de « cette question avec les autorités d’Arabie saoudite et aussi avec les autorités houthies de facto au Yémen ».




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