Donald Trump a décidé d’interdire aux ressortissants de 12 pays d’entrer aux États-Unis afin de « protéger » le pays de « terroristes étrangers », et imposé des restrictions contre sept autres États, notamment sur certains types de visas.
Alors que le Togo figure sur cette seconde liste noire, au même titre que des pays comme le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Turkménistan et le Venezuela, les nouvelles restrictions entreront en vigueur le 9 juin 2025.
Si la proclamation présidentielle invoque des motifs généraux de sécurité nationale, souligne Togo Scoop, les raisons spécifiques au Togo sont clairement chiffrées.
Selon le dernier rapport annuel sur le dépassement de séjour (Entry/Exit Overstay Report) publié par le département américain de la Sécurité intérieure (DHS), le Togo présente des taux particulièrement élevés de dépassement de visa.
Ainsi, renseigne la même source, 19,03 % des Togolais entrés aux États-Unis avec un visa touristique ou d’affaires (B1/B2) n’ont pas quitté le territoire dans les délais impartis.
Pire encore, 35,05 % des détenteurs de visas étudiants (F, M, J) ont prolongé illégalement leur séjour au-delà de la durée autorisée. Des chiffres parmi les plus élevés au monde.
A noter que cette décision a été annoncée, après l’attaque du Colorado qui a visé les participants d’une marche de soutien aux otages israéliens à Gaza.
Malgré cette justification, ces interdictions ne visent pas l’Égypte, pays d’origine de l’accusé de l’attaque.
Des exceptions sont sont tout de même prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux États-Unis « sert l’intérêt national ».
Les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.