Un véritable ouf de soulagement pour l’Afrique, après le recul du président américain Donald Trump, et sa suspension pour 90 jours d’une partie de ses nouveaux droits de douane.
Un répit de trois mois bien accueilli en Côte d’Ivoire. « C’est sans doute une occasion d’épargner les pays du continent », estime un responsable du gouvernement ivoirien.
Les exportations vers les États-Unis représentent 4% des échanges commerciaux, a indiqué, le 9 avril, le porte-parole du gouvernement.
La Côte d’Ivoire y exporte principalement du cacao. Et le ministre de l’Agriculture semble assez serein.
À Madagascar, le secteur privé respire un peu après la décision de Donald Trump de suspendre pour trois mois les droits de douane à 47 % sur les produits en provenance de la Grande Ile.
En coulisses, les autorités malgaches s’activent désormais pour tenter d’annuler définitivement ces tarifs douaniers qui menacent plusieurs secteurs clés de l’économie malgache.
Dans la foulée, l’Afrique du sud aurait dû être frappée par une taxe de 30% selon les récentes décisions de la Maison Blanche.
Même si le monde économique sud-africain accueille avec soulagement cette suspension, l’incertitude reste de mise.
« On ressent un certain soulagement, surtout que tout cela tombait sur la semaine où on commençait à emballer et exporter les fruits vers les États-Unis », explique Boitshoko Ntshabele, le PDG de l’association des producteurs (Citrus Growers’ Association, CGA), au micro de RFI.
« Nous faisons maintenant face à une hausse de 10% des taxes, soit la même chose que nos compétiteurs. Mais nous continuons à affirmer que l’Afrique du Sud devrait en être exemptée, car nos exportations tombent hors saison par rapport à la production d’agrumes aux États-Unis« , soutient ce dernier.
Le gouvernement sud-africain souhaite continuer à négocier de nouveaux accords tarifaires avec les États-Unis, tout en entreprenant la recherche d’autres marchés.