Contrairement à l’Occident qui semble imprimer dans les pays africains ses nouvelles tendances, la Russie rassure : « vos traditions et vos valeurs doivent être respectées ». Projets humanitaires en faveur des plus démunis, promotion des droits des enfants, valorisation des coutumes et traditions : c’est le nouvel agenda du Kremlin pour le continent africain.
Le sommet Russie-Afrique qui se tiendra la semaine prochaine, les 27 et 28 juillet, à Saint-Pétersbourg sera l’occasion de faire des annonces en ce sens ; il sera question entre autres de discuter « les pseudo-valeurs artificielles et contre-nature qui sont activement imposées » par l’Occident. La promotion des valeurs traditionnelles fait désormais partie du « soft power » russe sur le continent africain.
Ayant rencontré en février dernier Vladimir Poutine, la Commissaire russe à l’enfance Maria Lvova-Belova a exprimé sa volonté de développer des activités humanitaires en Afrique. « Dans le cadre de notre stratégie de partenariat avec des pays africains, je voudrais demander votre bénédiction pour faire de l’aide humanitaire, pour mener une mission humanitaire en Afrique. Il y a beaucoup de besoins liés notamment à la vaccination, aux soins, à l’éducation », avait-elle plaidé. Une demande qui a d’ailleurs reçu un avis favorable de la part du chef du Kremlin.
« Lors du sommet Russie-Afrique, nous consacrerons toute une session à la défense des droits des enfants », a-t-elle déclaré en prélude.
Pieuse femme d’un prêtre orthodoxe, Maria Lvova-Belova est accusée de crimes de guerre par la Cour pénale internationale pour «déportation illégale» d’enfants ukrainiens; un soupçon de condamnation qui contraste sérieusement avec sa nouvelle mission en Afrique.