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L’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a reçu une liste de plus de 67 000 personnes souhaitant obtenir le statut de réfugié. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un plan initié par Donald Trump, visant à relocaliser les membres de la minorité blanche Afrikaner qui se disent victimes de discrimination raciale.
Une liste de 67 000 noms transmise à l’ambassade
La Chambre de commerce sud-africaine aux États-Unis a remis cette liste aux autorités américaines. Elle sert de point de contact pour les Sud-Africains blancs cherchant à en savoir plus sur ce programme. Cependant, cette liste ne constitue pas une demande officielle de statut de réfugié.
Le 7 février, Donald Trump a signé un décret réduisant le financement américain à l’Afrique du Sud. Il justifie cette décision en dénonçant « les actions du gouvernement qui alimentent une violence disproportionnée contre les propriétaires terriens défavorisés sur le plan racial ». Ce décret concerne principalement les Afrikaners, une minorité blanche descendant des colons hollandais et français installés en Afrique du Sud au XVIIe siècle.
Un rejet du gouvernement sud-africain
Le gouvernement sud-africain a démenti les accusations de Donald Trump. Selon Pretoria, les allégations concernant un ciblage des Afrikaners dans le cadre d’une loi sur l’expropriation des terres sont infondées. Trump a affirmé sur Truth Social que des terres agricoles étaient saisies, alors qu’aucune expropriation n’a eu lieu en vertu de cette loi.
Un climat de tensions diplomatiques
Le décret de Trump va au-delà de la question foncière et critique également la politique étrangère sud-africaine. Il reproche à l’Afrique du Sud d’avoir accusé Israël de génocide contre les Palestiniens de Gaza devant la Cour internationale de justice. L’administration Trump accuse Pretoria de soutenir le Hamas et l’Iran et d’adopter une position anti-américaine. En réponse, les États-Unis ont expulsé l’ambassadeur sud-africain, l’accusant d’être anti-américain et hostile à Trump.
Vers une mise en œuvre du décret ?
Un responsable de l’ambassade américaine à Pretoria a confirmé la réception de la liste de 67 042 noms. Selon Neil Diamond, président de la Chambre de commerce sud-africaine aux États-Unis, la plupart des personnes inscrites ont entre 25 et 45 ans et sont parents d’enfants.
Neil Diamond a indiqué avoir contacté le département d’État américain et l’ambassade des États-Unis à Pretoria pour demander la mise en place d’un canal officiel permettant aux Sud-Africains intéressés d’obtenir des informations et de s’inscrire pour le programme de réfugiés.
L’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a déclaré attendre des directives quant à la mise en œuvre du décret de Trump.
