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L’ancien président bolivien Evo Morales a déclaré avoir échappé à une tentative d’assassinat le dimanche 27 octobre 2024, après que des individus non identifiés ont ouvert le feu sur son véhicule.
Il n’a pas été blessé lors de cette attaque présumée, qui s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre lui et son ancien protégé devenu rival, l’actuel président Luis Arce.
À 65 ans, Morales a attribué cette montée de violence au gouvernement d’Arce, affirmant qu’il s’agissait d’une campagne orchestrée par les autorités boliviennes pour l’éloigner de la scène politique.
Cet incident intervient alors que des divisions profondes fracturent les rangs du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti au pouvoir. Morales et Arce, ancien ministre de l’Économie, rivalisent pour diriger le parti lors des élections de l’année prochaine.
“Il ne s’agit pas d’un incident isolé”, a déclaré dans un communiqué le bloc du parti divisé MAS, aligné sur Morales. “C’est la preuve évidente que nous sommes face à un gouvernement fasciste qui n’hésite pas à s’en prendre à la vie de l’ancien président Evo Morales”, a-t-il ajouté.
Le communiqué indique que deux véhicules avec à leur bord des hommes lourdement armés et vêtus de noir ont tendu une embuscade au convoi d’Evo Morales. Les balles sifflaient à seulement « centimètres » de la tête de l’ex-président, précise-t-on.
Le vice-ministre de la Sécurité, Roberto Rios, a insisté sur le fait que la police n’avait pas agi contre l’ancien président.
Il a déclaré que les autorités enquêtaient sur une théorie selon laquelle Morales aurait organisé « une possible auto-attaque », citant des allégations circulant au sein du gouvernement selon lesquelles Morales aurait dirigé l’attaque contre lui-même pour aider sa propre fortune politique.
“Evo Morales recherche la confrontation et la violence dans les rues pour des intérêts politiques et pour parvenir à l’impunité”, a déclaré Rios aux journalistes.
