La gare routière de la société nigérienne de bus Rimbo, dans le quartier Gbégamey de Cotonou, est le théâtre d’une véritable désolation des voyageurs à destination du Niger. Depuis les nouvelles tensions entre Cotonou et Niamey, les frontières terrestres et maritimes entre les deux pays ont été fermées.
Cette compagnie qui assurait les liaisons entre les deux capitales vient de suspendre ses activités au grand désarroi des voyageurs. D’autres qui espéraient se rendre dans le nord du Bénin pour traverser le fleuve vers le Niger ont également été refoulés.
Côté béninois, le passage du fleuve Niger est bloqué pour les biens comme pour les personnes. Le seul point de passage possible est le passage terrestre du pont de Malanville, ouvert côté béninois mais fermé côté nigérien.
Ce sont donc les populations qui subissent directement les conséquences des nouvelles tensions diplomatiques entre les autorités béninoises et nigériennes depuis cette semaine. De part et d’autre des frontières, des dizaines de voyageurs venus de toute l’Afrique de l’ouest se retrouvent coincés dans un blocus.
Le Niger garde sa frontière avec le Bénin toujours fermée malgré la levée des sanctions de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Les autorités béninoises ont par conséquent décidé de durcir le ton tant que Niamey n’aura pas rouvert son côté frontalier.