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Gabon : ces questions problématiques du « One Forest Summit » 

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Plusieurs chefs d’États et de gouvernement dont le Français Emmanuel Macron, les partenaires ainsi que des responsables d’organisations de protection de l’environnement prennent part ce mercredi 1er mars à Libreville au One Forest Summit. La protection des forêts du bassin du Congo, l’absence d’une chaîne de valeur durable et les financements carbones seront au menu des discussions de ce sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales.

Classée deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne, le bassin du Congo en Afrique centrale couvre près de trois millions de km2 et traverse six pays dont le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale. Ses forêts constituent l’une des dernières réserves de biodiversité où les mécanismes biologiques ne sont pas perturbés.

Pendant plusieurs années, le couvert forestier de cette région du monde a été préservée à cause de la faible pression démographique, des difficultés d’accès et du manque d’infrastructures. Aujourd’hui, il est menacé par l’augmentation de la population, une demande accrue de terres agricoles et du bois.

Le bassin du Congo, « l’Eden de l’Afrique »

Constitué de mosaïque de forêts, de savanes, de marécages, de rivières et de forêts inondées, le bassin du Congo est l’une des plus grandes forêts pluviales de la planète et donc, sa protection est plus que jamais un défi à relever.

Au total, plus de 400 espèces animales dont les plus menacées sont les éléphants de forêt, les chimpanzés, les bonobos et les gorilles de plaine et montagne, 1 000 espèces d’oiseaux et 700 espèces de poissons ont trouvé refuge dans la zone. On retrouve dans ces forêts luxuriantes environ 10 000 espèces de plantes tropicales, dont 30 % sont uniques à la région. De même, des ressources naturelles comme le bois, les diamants et le pétrole sont renfermées dans le bassin du Congo.

Selon Alain Karsenty, économiste des forêts et chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), « le seul endroit où les forêts absorbent encore davantage de CO2 qu’elles n’en rejettent, c’est en Afrique centrale » faisant de cet espace forestier, l’un des principaux puits de carbone de la planète équivalant à dix années d’émissions mondiales.

Tous les pays d’Afrique centrale dont le Gabon sont devenus depuis la COP21 et les Accords de Paris le centre d’intérêt en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement planétaire sous la barre fatidique des 1,5 °C.

Prendre des mesures face à l’urgence climatique

« La RD Congo a aussi mis en place, depuis les années 2010, plusieurs mesures pour tenter de préserver la forêt, notamment avec des politiques de sédentarisation des paysans », note l’économiste des forêts Alain Karsenty.

Cependant, le manque de connaissance scientifique sur les forêts du bassin du Congo, l’inexistence d’une chaîne de valeur durable et l’ambition des pays de monnayer le rôle des forêts du bassin du Congo constituent les questions polémiques de cette sixième édition du One Planet Summit.

« Il faudrait cependant réussir à aller au-delà des rivalités pour mettre en place un agenda commun aux pays de bassin, pour atteindre une vraie coopération régionale et préserver cette forêt tropicale », ajoute-t-il.

Ainsi, les attentes de l’après One Planet Summit sont grandes.




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