BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / A la Une / Gabon : une double plainte déposée contre l’ex-président et son épouse

Gabon : une double plainte déposée contre l’ex-président et son épouse

Partagez ceci :

Après son éviction, fin août 2023, de son poste de président de la République du Gabon, Ali Bongo et son épouse Sylvia Bongo, risquent-ils la prison ? Tandis que certains accusent l’ancien pouvoir de « multiples crimes », quatre ONG ont lancé, pour leur part, une procédure à Libreville contre son épouse pour « corruption ».

Dans le détail, RFI renseigne que l’ancien député Bertrand Zibi Abeghe, qui a passé six ans en prison, a déposé plainte en France, en Angleterre, aux États-Unis et au Gabon contre Ali Bongo lui-même.

Député de la majorité, Bertrand Zibi Abeghe avait démissionné avec fracas devant Ali Bongo en 2016, avant d’être arrêté et de passer six ans en détention.

Détenu avec des malades mentaux ou dans l’obscurité, maltraité, Bertrand Zibi Abeghe dépose plainte contre l’ex-président pour notamment coups et blessures, torture et traitement inhumain. 

« Le pardon fait partie de mes moeurs aujourd’hui, mais pardonner ne veut pas dire oublier ni passer sous silence. Donc il ne s’agit pas d’une vengeance personnelle, mais de faire une réconciliation-vérité. Je veux simplement que justice me soit rendue et qu’Ali Bongo réponde finalement de ses crimes. »

Sa procédure vise aussi ceux qui ont exécuté les ordres. Ancien ministre de la Justice, procureur, juge d’instruction ou encore directeur de prison. « 

De leur côté, les organisations ROLBG, Copil Citoyen et Coted visent Sylvia Bongo pour corruption, trafic d’influence, détournement, blanchiment ou encore atteinte aux intérêts de la nation.

Pour ces ONG, elle était un maillon essentiel de l’ancien régime.

« Sylvia Bongo est au coeur du système de corruption qui a été installé. Sylvia Bongo a été citée à de multiples reprises par tous ceux qui ont été interpellés parce qu’ils exécutaient les ordres de Sylvia Bongo Ondimba et tous ont été reconnus comme des corrompus. Donc on imagine qu’elle a profité de la maladie de son mari pour installer ce méli-mélo de corruption au Gabon », accuse Justine Lekogo, présidente du Copil Citoyen.

Les ONG prévoient de déposer d’autres plaintes contre Sylvia Bongo mais à l’étranger. Elles demandent aussi une enquête contre l’entreprise Olam, le groupe singapourien qui est au cœur de l’agro-business au Gabon




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »