Que faire de la trentaine de « biens mal acquis » détenus en France par le président gabonais déchu, Ali Bongo et sa famille ? Le sujet reste la pomme de discorde entre Libreville et Paris.
Selon Transparency international, les biens mal acquis de la famille Bongo, en France, pourraient être confisqués et rendus aux Gabonais.
Mais dans la foulée, des élus de Paris veulent convertir ces biens en logements sociaux.
En effet, 28 propriétés de haut standing sont sous le coup d’une saisie par la justice française.
Les élus communistes au conseil municipal de Paris ont leur idée : membres de la majorité d’Anne Hidalgo, ils aimeraient bien les récupérer pour les transformer en logements sociaux.
Ils déposeront un vœu en ce sens au conseil municipal, le 3 octobre prochain.
Mais la proposition a fait réagir les autorités gabonaises mais aussi françaises.
La proposition interpelle jusqu’à Libreville : « À quel titre des biens supposés mal acquis au détriment du peuple gabonais deviendraient la propriété de la ville de Paris au point qu’il soit envisagé de les transformer en logements sociaux, sans même en référer aux autorités Gabonaises ? », a réagi sur X, le ministre de l’Économie et des participations du gouvernement de transition, Mays Mouissi.
« La France ne décide pas seule de l’usage des fonds », précise pour sa part, l’ambassade de France au Gabon, renvoyant vers un mécanisme de restitution des « biens mal acquis » adopté en 2021.
Ce dernier prévoit une coopération entre États sur l’affectation de l’argent récupéré par la justice dans des actions de coopération et de développement dans le pays concerné.