L’ex-Premier ministre haïtien, Claude Joseph, a été auditionné mercredi 26 juin dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’assassinat de l’ancien président de la République Jovenel Moïse le 7 juillet 2021.
Dans le dossier d’instruction, plusieurs dizaines de personnes ont été inculpées, dont l’ancien ministre des Affaires Etrangères et des Cultes et la veuve Martine Moïse pour complicité d’assassinat et d’association de malfaiteurs. Des faits, qu’il rejette en bloc.
Mercredi, les juges ont tenté de comprendre comment l’ex-Premier ministre qui présidait le conseil supérieur de la police haïtienne à l’époque des faits n’ait pas pu être informé qu’un complot se tramait contre le 58e président de la République. Claude Joseph, droit dans ses bottes réfute les accusations.
Je n’ai pas fait partie du plan d’assassinat du Président Jovenel Moïse, a-t-il dit devant les juges.
« Ce mercredi matin, je suis présent à la cour d’appel pour répondre aux questions de la justice haïtienne, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat tragique du 58e président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse. Depuis le début de cette procédure, je n’ai jamais manqué une seule occasion de coopérer pleinement avec la justice. Et ce, malgré l’ordonnance politique de la honte rendue par le juge instructeur », a par ailleurs, posté ce dernier sur son compte X.
Claude Joseph a déjà été entendu aux États-Unis par un juge fédéral aux côtés de onze suspects. Dans le rapport du juge d’instruction, l’agent de police chargé de la sécurité du président a été accusé d’avoir reçu 80 000 dollars pour soudoyer certains policiers afin qu’ils restent inactifs pendant l’assassinat.
Les juges ont également demandé à l’ex-Première Dame de se rendre en Haïti pour être entendue, ce qu’elle refuse.