Au moins 990 personnes sont mortes ou sont portées disparu entre juin et août 2023 en s’engageant dans la périlleuse traversée de la Méditerranée centrale entre l’Afrique du Nord et l’Europe, contre 334 décès au cours de la même période l’année dernière, regrette l’UNICEF, l’agence des Nations Unies pour l’enfance. Selon l’organisation, il y a une hausse de 60 % par rapport au nombre de mineurs non accompagnés qui figuraient parmi les migrants au cours des neuf premiers mois de 2022.
« La Méditerranée est devenue un cimetière pour les enfants et leur avenir », a déclaré la coordinatrice de l’UNICEF, Regina De Dominicis, rejoignant le pape François qui déclarait récemment lors de sa visite à Marseille que la Méditerranée ne peut plus continuer d’être le cimetière des migrants.
« Le nombre tragique d’enfants qui meurent en quête d’asile et de sécurité en Europe est le résultat de choix politiques et d’un système migratoire défectueux », dénonce-t-elle.
La directrice du bureau du HCR à New York Ruven Menikdiwela, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la crise des migrants en Méditerranée, appelle à « la mise en place d’un mécanisme régional de débarquement et de redistribution » des personnes arrivées par la mer.
C’est une question controversée parmi les États membres de l’Union européenne.