Africa Top Success Ils font l'Afrique
Le président américain voit en le Kenya un allié clé sur un continent africain en pleine convulsions politiques, où la Chine et la Russie avancent leurs pions. Joe Biden a reçu mercredi 22 mai 2024 à la Maison Blanche à Washington son homologue kényan, William Ruto.
Au menu des discussions, la crise sécuritaire et politique en Haïti, ainsi que la nécessité de contrer les ambitions de la Chine et de la Russie sur le continent africain. Les deux hommes ont ensuite participé à une table ronde sur l’innovation avec des chefs d’entreprises, en prélude à la visite d’État en bonne et due forme qui se tiendra jeudi et verra la Maison Blanche déployer tout son faste protocolaire.
Joe Biden a loué un « partenariat qui fonctionne bien » entre les deux pays, tandis que William Ruto a vanté « soixante ans d’amitié solide » entre le Kenya et les États-Unis, ajoutant qu’il espérait concrétiser des projets d’investissements lors de sa visite. Si les États-Unis misent gros sur le Kenya, c’est parce qu’ils y voient un havre de stabilité démocratique et une locomotive économique, bien que la pandémie ait freiné son élan.
William Ruto compte également sur les États-Unis pour relancer cette machine économique. Il demande notamment au Congrès américain de prolonger de dix ans un accord de libre-échange crucial pour de nombreux pays africains, qui doit expirer en 2025.
Le chef d’État kényan a également abordé la question de la sécurité, particulièrement en Somalie, voisine du Kenya, où les islamistes radicaux shebab mènent depuis 2007 une sanglante insurrection.
William Ruto veut « assurer qu’un retrait de troupes de la force de l’Union africaine dans le pays (Atmis) ne crée pas un vide qui sera comblé par les shebab ». « Le Kenya, les États-Unis et les autres pays en première ligne doivent travailler ensemble » à ce sujet, a-t-il réclamé en marge de ses entretiens au Capitole.
