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Kenya : les 100 premiers jours de William Ruto au pouvoir

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Plus de trois mois après son arrivée au pouvoir, le nouveau président kenyan peine à tenir ses promesses de campagne, même si certains jugent encore les délais réduits pour évaluer l’œuvre de Ruto. 

« Les 100 premiers jours sont toujours difficiles, car il s’agit d’un nouveau gouvernement. On a l’impression que les membres du gouvernement ont minimisé la tâche qui consiste à diriger un gouvernement, ils ignorent l’ampleur de ce travail. On voit qu’ils commencent tout juste à réaliser que ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire. De ce fait, nous leur pardonnerons les erreurs qu’ils commettent et nous leur donnerons un cinq sur dix… au moins, le navire n’a pas coulé », a déclaré M. Herman Manyora analyste politique qui estime néanmoins  qu’il est encore trop tôt pour avoir un jugement définitif sur la politique du nouveau gouvernement.

Elu en septembre dernier, William Ruto avait promis était avant tout de redynamiser l’économie, en réduisant la dette publique et en baissant les prix des produits de première nécessité. Mais le taux d’inflation annuel du pays a atteint 9,6 % en octobre, son niveau le plus élevé depuis mai 2017.

Sécheresse historique, hausse du coût de la vie et une lourde dette de 70 milliards d’Euros… Les dossiers s’empilent sur le bureau du président Kenyan. Selon les experts, la stratégie du chef d’Etat manque de cohérence.

William Ruto avait également promis la parité dans son gouvernement, mais seulement sept femmes figurent parmi ses 22 ministres.

Certains opposants l’accusent également de régler les comptes à ses opposants. En début décembre, il a mis à pied quatre responsables de la commission électorale qui avaient dénoncé les résultats du scrutin.

Arrivé au pouvoir, William Ruto a réduit certaines subventions, notamment sur le carburant, mises en place par son prédécesseur Uhuru Kenyatta – dont il était le vice-président.

« La décision de supprimer la subvention sur les carburants n’était pas très stratégique car elle a entraîné un ralentissement de l’économie, une hausse de l’inflation ainsi que des taux d’intérêt plus élevés », estime toutefois Ken Gichinga, chef économiste de la société d’analyse Mentoria Economics.

Le « fonds des débrouillards », lancé en novembre et doté de 50 milliards de shillings (410 millions d’euros), a été critiqué. Le président a été accusé d’avoir renié ses promesses de campagne de prêts sans intérêt. Le fonds permet d’emprunter jusqu’à 50.000 shillings (environ 390 euros) à un taux de 8% par an.

Essama Aloubou




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