A l’occasion du premier anniversaire de l’AES, le colonel Assimi Goïta, président en exercice, a dévoilé dimanche 15 septembre 2024 les initiatives à venir. Parmi elles, la création d’une Banque d’investissement et d’un fonds de stabilisation pour mutualiser les ressources dans des secteurs clés comme les investissements, la fiscalité et l’exploitation des ressources naturelles.
Des infrastructures destinées à améliorer la connectivité des territoires par les transports, les télécommunications et les technologies de l’information sont également prévues.
Un projet phare est l’introduction de passeports biométriques harmonisés pour les trois pays de l’AES, marquant une rupture définitive avec les passeports CEDEAO. Le Burkina Faso avait déjà lancé un nouveau système de passeports électroniques début septembre, développé par l’entreprise chinoise Emptech et conforme aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir dans ces pays, le trio a adopté une orientation anti-française et intégrationniste, annonçant leur sortie de la CEDEAO et se rapprochant de la Russie. L’AES vise à unir leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et à renforcer leur coopération à travers cette confédération.
Le colonel Goïta a souligné que l’AES reste ouverte à toute coopération sous-régionale et régionale qui respecte la souveraineté et la non-ingérence, affirmant que l’alliance est d’abord une union des peuples avant d’être une alliance d’États.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé lundi 16 septembre 2023 la charte du Liptako-Gourma, formant l’Alliance des États du Sahel (AES). Un an plus tard, l’organisation, désormais une confédération, annonce de nouveaux projets d’intégration, notamment l’introduction d’un passeport commun.