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Le Burkina Faso va transformer localement son or

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Le Burkina Faso franchit une étape cruciale vers l’autonomie dans son secteur aurifère avec le lancement officiel de la construction de sa première raffinerie d’or nationale. Le président de transition, Ibrahim Traoré, a symboliquement posé la première pierre de cette installation, le jeudi 23 novembre 2023, marquant ainsi un tournant majeur pour ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Dorénavant, le Burkina Faso aura la capacité de transformer localement son or, mettant ainsi un terme à l’exportation brute de cette précieuse ressource.

« C’est une question de souveraineté d’abord. Nous sommes un pays producteur d’or, mais nous n’avons pas de contrôle sur l’or que nous produisons« , a souligné Ibrahim Traoré lors de la cérémonie de pose de la première pierre, dénonçant également la fuite d’or du pays qui alimente le financement du terrorisme.

La construction de cette raffinerie, réalisée en partenariat avec la société minière malienne Marena Gold sous l’égide de la SONAPS, constituera un pas significatif vers l’autosuffisance.

D’une capacité d’affinage de 400 kilogrammes d’or par jour, soit 150 tonnes d’or annuellement, cette usine s’étendra sur une superficie de 5 hectares, selon les déclarations du ministre burkinabè des Mines, Simon-Pierre Boussim.

En plus de consolider la sécurité et le contrôle sur la production aurifère, cette initiative aura un impact économique majeur.

Avec la création annoncée de 100 emplois directs et la prévision de 5 000 emplois indirects, cette raffinerie promet de dynamiser le marché de l’emploi dans la région.

Cette avancée au Burkina Faso soulève également des réflexions sur la gestion des ressources minières dans d’autres pays africains. Caroline Embom, analyste, met en lumière la nécessité pour d’autres nations, comme le Cameroun, de revoir leurs politiques minières.

Au lieu de simplement taxer la production des exploitants miniers, une approche visant à devenir producteur et à contrôler leurs ressources pourrait stimuler l’économie nationale et faciliter les échanges internationaux.

La construction de cette raffinerie représente donc bien plus qu’une simple installation industrielle : c’est un symbole de souveraineté, d’autonomie économique et de contrôle sur les ressources nationales pour le Burkina Faso.




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