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Le Plan d’Erdogan pour dominer le Moyen-Orient

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La Turquie est en train de se hisser sur la scène internationale et devenir une puissance régionale ambitieuse, en déployant une diplomatie opportuniste pour étendre son influence et poursuivre ses objectifs. Le pays s’appuie sur une politique idéologique qui vise à rétablir une « grande Turquie » en termes de puissance, d’influence et de rapport à l’histoire. Cette politique s’articule autour de concepts tels que le pantouradisme ou le néo-automanisme, que le président turc Recep Tayyip Erdogan a adoptés pour relancer un but idéologique pour le pays.

La stratégie d’influence de la Turquie comprend également une alliance avec le monde musulman, un vaste espace qui s’étend du nord de l’Afrique à l’Asie centrale et qui comprend une grande partie de l’Océanie. La Turquie cherche à s’imposer comme le principal défenseur de l’islam et comme phare du monde sunnite, en confrontation avec des pays comme l’Arabie Saoudite et certains particularismes musulmans et arabes.

Malgré des aléas de l’histoire, tels que le séisme qui a frappé l’est du pays en début d’année et la crise économique qui pèse sur la population, la Turquie revient sur le devant de la scène internationale. Le pays compte bien être de la partie des bouleversements mondiaux des dernières décennies qui marquent le retour des puissances régionales.

En somme, la Turquie est une puissance régionale très intéressante à décoder et à comprendre, avec de grandes ambitions en termes d’influence et de puissance. Sa stratégie d’influence s’articule autour d’une politique idéologique visant à rétablir une « grande Turquie » et une alliance avec le monde musulman.
La Turquie est en train de renforcer sa position en tant que puissance régionale en développant une politique opportuniste pour étendre son influence et poursuivre ses objectifs. Elle cherche à s’imposer comme le principal défenseur de l’islam et comme phare du monde sunnite, en s’appuyant sur une alliance avec le monde musulman. La Turquie a créé le D8, une organisation qui regroupe les 7 pays musulmans les plus peuplés, dans le but d’influencer le monde musulman dans son ensemble.

La stratégie d’influence de la Turquie

La stratégie d’influence de la Turquie s’étend au-delà du Moyen-Orient, elle s’intéresse également aux Balkans, au Caucase sud et agit comme une force d’équilibre face à la zone d’influence russe. Elle a une relation forte avec l’Azerbaïdjan et a déployé des troupes en Libye pour freiner la progression du maréchal Haftar.

Cependant, la Turquie se confronte à plusieurs pays, notamment la Grèce et Chypre, au sujet de la zone économique exclusive en Méditerranée orientale, ainsi qu’avec l’Arménie dans le Caucase. Elle adopte également une politique ambiguë envers l’OTAN, dont elle est membre. En 2016, les médias d’État ont publié une nouvelle carte du pays élargissant ses frontières internationalement reconnues. Elle a également une politique d’intervention au nord de la Syrie pour former une zone tampon et réinstaller des réfugiés syriens en Turquie, ce qui met la Turquie en confrontation directe avec la Syrie et les autres participants au dialogue trilatéral de l’après-guerre en Syrie (la Russie et l’Iran).

Une stratégie opportuniste

La Turquie se confronte également aux États-Unis, les principaux soutiens aux Kurdes dans le nord de la Syrie. Cette situation complexe montre que la Turquie adopte une stratégie opportuniste et cherche à étendre son influence de manière agressive tout en cherchant à s’inclure dans la politique européenne.
La Turquie a une géopolitique ambiguë, avec des ambitions pour influencer le monde musulman et équilibrer ses relations dans le monde, tout en étant confrontée à des tensions avec la Grèce et Chypre au niveau de la zone économique exclusive en Méditerranée orientale, ainsi que dans la région du Caucase et en Syrie.

La Turquie essaie de devenir une plaque tournante des exportations et importations entre la Russie et l’Europe, et se veut arbitre du conflit en Ukraine. Elle veut également devenir une plaque tournante du gaz en Europe. Le conflit avec les Kurdes est d’ailleurs plus que centenaire, et la Turquie cherche à déployer sa puissance militaire pour former une zone tampon et protéger sa périphérie Est. Les séismes survenus en Turquie ont entraîné des répercussions politiques et économiques désastreuses, avec un bilan humain et matériel important et des coûts de réparations estimés entre 50 et 84 milliards de dollars, pouvant accroître l’inflation en Turquie.

la situation en Syrie


Dans cette vidéo, l’auteur explore les enjeux géopolitiques en Turquie en lien avec la situation en Syrie. La Turquie est une puissance conservatrice et religieuse souvent critiquée par l’Occident, mais elle se confronte également aux intérêts russes en Syrie tout en se posant en arbitre du conflit en Ukraine. La Turquie est souvent considérée comme ayant une géopolitique ambiguë, mais elle suit en réalité les intérêts de son espace géographique en adoptant une diplomatie équilibrée. La guerre en Ukraine est une opportunité pour la Turquie de jouer un rôle de médiateur et de devenir une plaque tournante des exportations et importations en provenance de la Russie, notamment en matière de gaz. La Turquie est également confrontée à la question kurde et mène des opérations militaires dans le nord de l’Irak pour former une zone tampon et protéger sa périphérie Est.




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