Le nouveau gouvernement britannique a entamé ce jeudi ce qu’il qualifie de « programme sérieux de retour », abandonnant la politique controversée d’expulsion des migrants vers le Rwanda.
A peine arrivé au pouvoir, les travaillistes ont commencé à poser des actions fortes. Victorieux des dernières élections générales, le nouveau gouvernement a renoncé au projet d’expulser les migrants vers le Rwanda. Le nouveau Premier ministre travailliste, Keir Starmer, a confirmé l’abandon du projet d’envoyer des migrants vers le Rwanda. En revanche, le nouveau pouvoir a mis sur pied un « programme sérieux de retour », selon la ministre de l’Intérieur. Le Royaume-Uni a ainsi annoncé jeudi avoir expulsé 46 personnes vers le Viêt Nam et le Timor oriental, sur un vol charter.
L’avion ayant effectué un vol charter dans la nuit de mercredi à jeudi est ainsi devenu le premier jamais affrété par le Royaume-Uni vers le Timor oriental et le premier vers le Viêt Nam depuis 2022, a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Le gouvernement agit de manière rapide et décisive pour sécuriser nos frontières et renvoyer ceux qui n’ont pas le droit de se trouver ici », a souligné Yvette Cooper.
Contrairement au premier projet controversé qui visait à envoyer les migrants au Rwanda quel que soit leur pays d’origine, le nouveau programme consiste à donner la priorité aux expulsions de migrants arrivés de manière irrégulière vers leur pays d’origine, quand ce dernier est considéré comme sûr. Londres entend également renforcer sa coopération avec ses voisins européens et créer un commandement spécial doté de nouveaux pouvoirs, pour limiter la dangereuse traversée de migrants à travers la Manche sur des canots pneumatiques.
Selon la ministre de l’Intérieur, le projet d’expulsions vers le Rwanda est un « gaspillage » d’argent public. Elle estimé à 700 millions de livres (830 millions d’euros) le montant dépensé pour rien.
L’ancien gouvernement avait mis sur pied un projet qui consistait à envoyer des migrants – d’où qu’ils viennent au Rwanda pendant l’examen de leur demande d’asile, sans possibilité de retour au Royaume-Uni quelle que soit l’issue de cette procédure.
Essama Aloubou