À partir de janvier prochain, tout nouveau moto-taxi enregistré à Kigali devra être électrique. C’est la décision que viennent de prendre les autorités du pays. « Il y a beaucoup d’émissions de carbone et nous voulons les réduire. Nous avons contribué avec 1 300 motos électriques, et avec tous les acteurs dans le pays, il y en a plus de 4 000. La mobilité électrique est toujours lente à faire accepter, mais avec ce genre de politique, ça devient plus facile », souligne Arun Bhandari, directeur des opérations au Rwanda des motos Spiro.
Le prochain défi consistera à étendre le secteur, pour l’instant concentré principalement dans la capitale et sa périphérie, au reste du pays.
La mobilité électrique s’introduit lentement sur le continent africain, en particulier pour les deux-roues, mais aussi pour les bus et les transports en commun dans certains pays.
Malgré des freins, comme le coût plus élevé à l’achat par rapport aux véhicules essence ou encore l’accès à un réseau électrique fiable et constant, certains gouvernements tentent de favoriser l’introduction de cette mobilité verte sur leur territoire.
Selon Yao-Tsoekeo Amedokpo, géographe, chargé de recherche au laboratoire Ville, Mobilité et Transport à l’École des ponts et chaussées, joint par RFI : « C’est une dynamique très récente et qui par ailleurs est plus ou moins soutenue par les acteurs publics. Dans des pays comme le Rwanda, on a un soutien très fort et très marqué. Dans d’autres pays, ce soutien est progressivement en construction. Je prends l’exemple du Togo et du Bénin qui ont introduit très récemment des mesures incitatives justement pour réduire les coûts liés à l’importation de ces véhicules. La Côte d’Ivoire vise à faire pareil et le Sénégal s’éveille également à la mobilité électrique ».
Essama Aloubou