Au Togo, l’opposition reste toujours mobilisée contre la nouvelle Constitution, promulguée le 6 mai 2024, et qui a fait basculer le pays dans un régime parlementaire. Dimanche, 23 mars à Lomé à Akassimé, sis dans la commune de Golfe 4 à Lomé, partis politiques et organisations de la société civile, ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une « forfaiture ».
A l’occasion d’un meeting qui a rassemblé une foule, à Akassimé au centre-ville de la capitale, les intervenants se sont succédé tour à tour, sur le podium, pour délivrer leurs messages.
C’est d’abord le professeur David Dosseh, porte-parole du front citoyen Togo-Debout qui a pris la parole : « Nous avons voulu aujourd’hui, dans une nouvelle démarche, rencontrer les populations, discuter avec le peuple togolais et réaffirmer notre résistance farouche face à cette forfaiture qui est en fait un véritable coup de force contre le régime constitutionnel de la IVe République. »
Ensuite, le leader des Forces démocratiques pour la République (FDR), Paul Dodzi Apévon se demande : « Je voudrais nous rappeler que ce n’est pas sans crainte que nous engageons cette lutte. Mais tant que la peur nous tient, où va le Togo ? Ils sont en train de nous couler. Le Togo s’effondre petit-à-petit et vous ne voyez pas. »
Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a finalement ajouté : « En réalité, nous sommes en présence d’une Constitution qui institutionnalise une dictature personnelle et militaire. »
En somme, ces leaders politiques et de la société civile, espèrent pouvoir un jour revenir à l’ancienne constitution avec un régime présidentiel élu au suffrage universel direct.
Aucun incident n’ été signalé à l’issue de ce rassemblement.