Répondant à une interview, donnée en marge de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, Johann Schmonsees, porte-parole francophone du département d’État américain, est ferme : « il n’existe pas de solution militaire à la crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) ».
« Nous condamnons fermement la criminalité et la violence contre les populations civiles », a déclaré Johann Schmonsees, porte-parole francophone du département d’État américain. Le diplomate américain s’exprimait ainsi dans une interview accordée à l’ACP. Il a exprimé la préoccupation des États-Unis face à la crise humanitaire qui résulte du conflit dans cette région. Et a souligné le soutien américain aux efforts diplomatiques africains, tels que le processus de Luanda et le processus de Nairobi. Il a encouragé les gouvernements de la RDC et du Rwanda à maintenir leur engagement dans des négociations visant à mettre fin à ce conflit.
En guise de preuves de l’engament américain envers la paix dans la région, le diplomate américain a cité la visite en novembre dernier à Kinshasa de la directrice du Renseignement national américain, Avril Haines, et de la secrétaire adjointe pour les affaires africaines, Molly Phee.
Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, avait affirmé le 18 septembre 2024 que la situation sécuritaire en RDC est l’une des priorités américaines durant cette session de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies se déroule à New York, avec pour thème « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures ».
Les États-Unis étaient déjà intervenus dans le cadre de la trêve humanitaire au Nord-Kivu, où des combats intenses opposent les FARDC aux rebelles du M23 soutenus par Kigali. Malgré les avancées dans le processus de paix sous l’égide du président angolais Joao Lourenço, les tensions persistent, le M23 continuant à consolider sa position dans la province.
Essama Aloubou