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Les putschistes, les »libérateurs » de l’Afrique ?

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Sept coups d’Etat militaires au cours de ces trois dernières années en Afrique…Un vent de liberté semble souffler sur le continent, où les putschistes sont perçus comme des libérateurs, face aux présidents devenus « indéboulonnables ». Pourquoi les putschistes ont la cote ?

C’est l’une des questions à laquelle tente de répondre l’hebdomadaire français « Le 1 » dans sa dernière édition consacrée à l’Afrique.

Le journaliste Rémi Carayol avance le fait que « pour beaucoup en Afrique, la démocratie est synonyme de corruption, d’élections faussées et, surtout, de développement économique capté par une petite élite. Victimes des putschs, IBK au Mali, Mohammed Bazoum au Niger, Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso, Ali Bongo au Gabon et Alpha Condé en Guinée ont tous un point commun, affirme Rémi Carayol : ils ont été mal élus, lors de scrutins tronqués par la force ou par la puissance de l’argent. L’élection n’est plus synonyme de légitimité. (…) Le problème, poursuit-il, est la manière dont la démocratie a été mise en œuvre sur le continent. »

Et la France porte là une grave responsabilité… C’est ce qu’explique Antoine Glaser, autre journaliste spécialiste de l’Afrique, toujours dans l’hebdomadaire Le 1 :

« La France a continué d’instrumentaliser en sous-main les pouvoirs africains, dit-il. (…) Au-delà des putschs, nous assistons à un changement d’ère historique. Il faut vraiment changer de cap. (…) Je rêverais d’un président français qui dirait un jour : « on a tant à apprendre de l’Afrique ». Ça n’est jamais arrivé, pointe le journaliste. On continue de parler de la Françafrique. Quand parlera-t-on d’une Afrique-France ? Quand serons-nous prêts à apprendre des africains ? Bref, conclut Antoine Glaser, il va falloir commencer à savoir se taire. Ecouter, apprendre, comprendre, faire le contraire de ce qu’on a fait. Si ça advient, ça prendra quelques années… »

Enfin, dans son éditorial, l’hebdomadaire Le 1 pose la question suivante : « face à l’échec de l’idée démocratique, le continent n’aurait-il le choix qu’entre le djihadisme et les coups de force militaires ? »




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