Africa Top Success Ils font l'Afrique
L’Afrique est souvent considérée comme le continent le plus pauvre de la planète, mais elle abrite également certaines des plus grandes réserves naturelles du monde, y compris 54 % des réserves mondiales de platine, 70 % de diamants, 40 % de chrome, 28 % de manganèse, et d’autres minéraux tels que le cobalt et le cuivre.
Pourtant, la richesse des ressources minérales ne se traduit pas toujours par une croissance économique et un développement durable. Des pays riches en ressources naturelles, comme la République démocratique du Congo, la Zambie, le Mozambique et la Mauritanie, vivent dans la pauvreté en dépit de leur abondance. En outre, l’agriculture et l’agroalimentaire offrent un grand potentiel de développement pour l’Afrique, qui est le premier producteur de cacao au monde, ainsi que d’autres denrées alimentaires telles que le maïs, les dattes, le café, le sel, le coton et les fruits. Cependant, la restriction à l’exportation et les difficultés du secteur minier, ainsi que la difficulté de l’emploi directement dans le pays, entravent la transformation de la richesse naturelle en développement économique et social.
La colonisation et la décolonisation en Afrique ont laissé des séquelles culturelles, identitaires, socio-économiques et politiques. La majorité des pays africains ont obtenu leur indépendance après la Seconde Guerre mondiale par divers moyens, mais tous ont été impactés par ce processus. Les conséquences de la colonisation sont notamment culturelles et identitaires, tandis que la décolonisation a eu des conséquences considérables sur le système socio-économique de l’Afrique, affaiblissant sa croissance, causant des problèmes d’infrastructures et de main-d’œuvre non-organisée. Les désordres politiques, les révoltes civiles et la dépendance économique vis-à-vis d’autres économies et même des anciens colonisateurs ont également entravé le développement de l’Afrique. Enfin, la pauvreté de l’Afrique ne peut être expliquée uniquement par la colonisation, mais aussi par les mauvaises politiques choisies librement par les dirigeants africains après l’indépendance.
L’Afrique souffre d’une mauvaise gouvernance qui est la source de la plupart de ses maux. Ceux-ci incluent la corruption, le manque de liberté économique, la protectionnisme et l’absence de développement humain. Bien que la corruption soit le principal problème de gouvernance, elle est acceptée socialement dans de nombreuses sociétés africaines et perçue comme une modalité de gestion des relations sociales. Les mouvements de révolte et les coups d’Etat montrent que le peuple prend conscience de la nécessité de se libérer de la corruption. Les ressources naturelles de l’Afrique, notamment les diamants, ont été au centre de nombreux scandales politiques et économiques. Les ressources humaines, qui ont été abusées au cours des siècles par l’esclavage, les colonies et la traite négrière, sont également importantes pour le développement du continent. La génétique a été utilisée pour justifier la déshumanisation de l’homme africain, mais cette hypothèse n’est scientifiquement pas prouvée et peut conduire à la banalisation du racisme. Le peuple africain doit se libérer des chaînes de la corruption et des préjugés pour atteindre son plein potentiel de développement.
L’Afrique possède la plus grande proportion de jeunes de moins de 15 ans au monde, avec les 10 pays ayant les taux les plus élevés en Afrique subsaharienne, selon les données de Visual Capitalist. Bien que cette population de jeunes représente un potentiel pour une main-d’œuvre abondante, une grande partie de l’Afrique accuse un retard considérable dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation. Les pays africains doivent donc tout mettre en œuvre pour garder leurs jeunes talents sur le continent, car la pauvreté et la précarité de l’enseignement supérieur les conduisent souvent à s’expatrier. L’Afrique est également un continent riche en histoire et en héritage universitaire, avec la plus ancienne université du monde, l’Université Al Quaraouiyine, située à Fès, au Maroc. La jeunesse africaine est également de plus en plus impliquée et engagée dans le changement, comme cela a été démontré lors des élections présidentielles de 2002 au Sénégal. Malgré les nombreux défis, la jeunesse africaine représente un potentiel énorme pour l’avenir du continent.
