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Trois journalistes marocains, condamnés pour corruption et abus de pouvoir, ont été libérés lundi 29 juillet 2024 après avoir reçu la grâce du roi Mohammed VI. Omar Radi, Taoufik Bouachrine et Soulaimane Raissouni font partie des 2.278 personnes graciées cette semaine, à l’occasion du 25e anniversaire de l’accession du roi au trône.
La grâce royale concerne les peines de prison mais ne supprime pas les sanctions civiles ni les amendes ordonnées par les tribunaux. Les journalistes ont été libérés de la prison de Tifelt devant leurs partisans.
Bien que saluée par les militants des droits de l’homme, la grâce n’exonère pas le Maroc des critiques concernant la manière dont ces journalistes ont été poursuivis.
Les accusations de crimes sexuels portées contre eux ont été largement décrites comme des mesures politiques pour réprimer la dissidence.
Bouachrine, chroniqueur et rédacteur en chef, avait été condamné à 12 ans de prison en 2018. Raissouni, ancien rédacteur en chef, avait reçu une peine de cinq ans en 2021 alors que Radi, journaliste d’investigation, avait été condamné à six ans en 2021.
Les accusations contre eux, notamment d’agression sexuelle et d’espionnage, sont rejetées par les journalistes comme étant motivées par des raisons politiques.
Le rapport d’Amnesty International et le consortium Forbidden Stories ont révélé que ces journalistes auraient été espionnés par les autorités marocaines, ce que ces dernières ont vigoureusement nié.
En plus des journalistes, le YouTubeur Reda Taoujni, ainsi que les militants Youssef El Hirech et Saida Alami, ont également bénéficié de la grâce.
