Ce dimanche 15 septembre 2024, des heurts ont éclaté entre la police marocaine et plusieurs centaines de candidats à l’émigration irrégulière près du poste-frontière de Fnideq, ville voisine de l’enclave espagnole de Ceuta. Ces tensions, marquées par des échauffourées, ont perduré tout au long de la journée.
La veille, un groupe important de personnes, majoritairement des Marocains, incluant un nombre significatif de mineurs, ainsi que des ressortissants d’autres pays africains, avaient tenté de franchir la frontière pour atteindre Ceuta, une enclave espagnole située sur le continent africain.
Des parties de la première des deux clôtures de séparation ont été endommagées, mais les migrants n’ont pas réussi à pénétrer sur le territoire espagnol.
Depuis plusieurs jours, des appels lancés sur les réseaux sociaux incitaient les candidats à l’émigration à se rassembler massivement le dimanche 15 septembre aux abords du poste-frontière de Fnideq pour tenter de traverser vers Ceuta.
Le 11 septembre, les autorités marocaines avaient annoncé l’arrestation de 60 personnes, accusées d’avoir diffusé ces messages qualifiés de « fausses informations ». En réponse, un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place dans la région de Fnideq.
Lors des affrontements, la police marocaine a poursuivi les migrants, dont certains ont riposté par des jets de pierres. Du côté espagnol, la Guardia Civil a également intensifié ses mesures de sécurité, mobilisant des agents antiémeutes, un hélicoptère, des drones survolant Ceuta, ainsi qu’un patrouilleur en haute mer chargé de surveiller la frontière maritime.
Selon les chiffres fournis par le gouvernement marocain, plus de 45 000 tentatives de passage illégal vers l’Espagne ont été empêchées depuis le début de l’année.