Depuis plusieurs mois, les marocains font face à une véritable épreuve pour obtenir un visa pour la France. En plus de la complexité de constituer le dossier de demande, une nouvelle difficulté s’est imposée : décrocher un rendez-vous. Des intermédiaires, profitant de la situation, monopolisent les créneaux et forcent les demandeurs à recourir à leurs services, moyennant d’importantes sommes d’argent. Le prestataire chargé de la gestion des visas français, TLS Contact, a récemment introduit une mesure visant à endiguer ce phénomène : une vérification de l’identité des demandeurs via un appel vidéo. Cependant, la fraude persiste.
Un processus coûteux et frustrant
Une Marocaine, souhaitant garder l’anonymat, vient tout juste d’obtenir un visa pour la France valable six mois. Bien que soulagée, elle reste amère, après avoir dépensé 140 euros pour obtenir un simple rendez-vous. « On paie bien plus que nécessaire », confie-t-elle. « Il y a des personnes qui vendent les rendez-vous. »
Un problème persistant malgré les nouvelles mesures
À Rabat, depuis le 18 septembre, TLS a commencé à tester une nouvelle procédure destinée à contrer les intermédiaires. Désormais, les demandeurs doivent prouver leur identité via un appel vidéo. Toutefois, selon la marocaine, la situation à Casablanca reste préoccupante. : « On ne sait pas ce qui nous attend en 2025. Beaucoup de gens ont fait fortune grâce à nous. »
Les intermédiaires pullulent devant les bureaux de TLS Contact à Casablanca. L’un d’eux, actif depuis le début de la pandémie de Covid-19, nous explique : « Obtenir un rendez-vous est devenu très compliqué. TLS renvoie vers son site, mais une fois dessus, il n’y a rien ! Même des professionnels comme des experts-comptables ou des médecins n’arrivent pas à naviguer sur le site ou à imprimer les documents. Nous leur offrons ce service. »
Comment échapper aux intermédiaires ?
TLS Contact déconseille vivement aux demandeurs d’acheter des rendez-vous auprès d’intermédiaires, dénonçant ces pratiques frauduleuses. Pourtant, la majorité des Marocains semble encore obligée de passer par ces canaux pour obtenir leur visa.