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En dix ans, 3 500 enfants ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée centrale, selon les dernières estimations de l’UNICEF. Cela représente un enfant mort chaque jour, une statistique dramatique qui met en lumière l’extrême dangerosité de cette route migratoire reliant l’Afrique du Nord à l’Italie.
Une des routes les plus meurtrières au monde
La Méditerranée centrale est aujourd’hui considérée comme la voie migratoire la plus périlleuse de la planète. Depuis 2014, près de 22 000 personnes y ont péri ou sont portées disparues. Parmi elles, les enfants représentent environ un sur six. La majorité d’entre eux voyagent seuls, sans protection parentale, ce qui les expose davantage à des risques d’exploitation, de violences, d’abus sexuels, de travail forcé, de mariages précoces ou encore de détention arbitraire.
Un bilan probablement sous-estimé
L’UNICEF précise que le nombre réel de décès pourrait être bien plus élevé, de nombreux naufrages n’étant jamais signalés ou ne laissant aucun survivant. Dans la plupart des cas, les victimes ne sont jamais identifiées, ce qui complique leur prise en compte dans les bilans officiels et rend tout hommage impossible.
Un appel urgent à l’action
À l’approche du 10e anniversaire du naufrage tragique d’avril 2015, au large de l’Italie, qui avait coûté la vie à plus de 1 000 personnes, l’UNICEF réitère son appel à la création de voies migratoires sûres et légales pour les enfants. L’organisation plaide également pour un renforcement des mécanismes d’accueil, de protection et d’identification, afin d’éviter que de telles tragédies ne se répètent.
Une urgence humanitaire oubliée
Malgré l’ampleur du drame, la crise migratoire en Méditerranée reste souvent reléguée à l’arrière-plan de l’actualité. Pourtant, chaque jour sans réponse adéquate continue de mettre des milliers d’enfants en danger. L’UNICEF insiste : il est urgent d’agir pour préserver la vie et la dignité des plus vulnérables.
